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Baron Francesco Ricasoli : entre tradition et renouveau

Baron Francesco Ricasoli Crédit photo : Sylviane Robini

Une collaboration du 

Invité spécial du Rendez-vous 2019 du Réseau M, le Baron Francesco Ricasoli vient d’une longue lignée de producteurs de vin de Toscane. Depuis le Moyen-âge, la famille Ricasoli travaille cette terre, devenant au fil des ans, le producteur de vin le plus représentatif de la région du Chianti Classico.

Le Lien MULTIMÉDIA a discuté avec Francesco Ricasoli de l’histoire de l’établissement, de la production de chianti, de l’innovation dans la tradition et d’héritage familial.

« Notre famille a toujours été liée à cette terre, raconte-t-il. Nous n’avons pas construit notre pouvoir par la banque et le commerce, comme beaucoup de Toscans. Les Ricasoli sont installés ici depuis l’an 1000. Nous avons défendu les frontières de Florence contre des ennemis comme la République de Sienne. À l’époque, l’Italie se trouvait divisée entre plusieurs républiques et royaumes. » Le Castello di Brolio, propriété de la famille depuis toujours, se trouve au coeur de la région de Chianti, à 40 kilomètres de Florence. Le vin est demeuré au sein de l’activité familiale pendant des siècles, si l’on excepte quelques décennies, après la Seconde Guerre mondiale.

Déjà au 17e siècle, le vin de la famille Ricasoli s’est exporté à travers l’Europe. Au 19e siècle, avec la révolution industrielle, il se répand de plus en plus dans le monde. Au cours de la deuxième moitié du 19e siècle, l’arrière-arrière-arrière-grand-père de Francesco Ricasoli, Bettino, qui fut par deux fois Président du Conseil du Royaume d’Italie, reprend en main le vignoble après sa retraite de la politique. Il devient un ardent défenseur du travail de la terre, désirant développer l’économie locale et la qualité du vin. Encore aujourd’hui, il est considéré comme le père du chianti moderne. « Il est au chianti ce que Dom Pérignon est au champagne », illustre son arrière-arrière-arrière-petit-fils.

Après la Seconde Guerre mondiale, la famille Ricasoli vend la marque « Castello di Brolio » à la multinationale canadienne Seagram qui la vendra à son tour à Hardy Wines. Le 32e baron de Brolio la récupère en mars 1993, avec son père. « Depuis, je travaille à redonner le respect à notre vin », dit-il. Se considère-t-il comme un entrepreneur ou un vigneron ? « Je ne suis pas un technicien du vin, répond-il. Nous développons de nouveaux vins, tout en demeurant dans la tradition. Pour moi, il s’avère très important de ne jamais oublier l’héritage, mais il faut le rendre actif et dynamique. Notre approche n’est pas de créer des vins de luxe et à la mode. Ce qui est à la mode aujourd’hui ne le sera pas demain. » Les grands classiques doivent adopter un style contemporain, croit-il.

On le comprend, le baron Ricasoli veut conserver ses racines. 

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