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Frédéric Lalonde (Hopper) prône une souveraineté numérique pour le Québec

Crédit photo : Sylviane Robini

Une collaboration du 

L’histoire de Hopper ferait rêver n’importe quel entrepreneur. Fondée par Frédéric Lalonde, l’entreprise a levé, au fil de différentes rondes de financement, 235 millions $. Cette application de voyage est la plus téléchargée dans le monde dans quelque 157 pays.

Ce sont 115 millions de voyages qui ont été organisés grâce à elle. Et l’entreprise vient de se lancer récemment dans le secteur de l’hôtellerie. Son fondateur, Frédéric Lalonde, était invité dans le cadre du Rendez-vous 2019 du Réseau M, pour raconter les hauts et les bas de son parcours d’entrepreneur, dans un échange avec l’ancien journaliste Pierre Tourangeau.

Pour la petite histoire, Frédéric Lalonde a commencé sa carrière en technologies en... piratant des jeux vidéo et en les revendant dans la cour d’école. Il copiait les jeux sur des disquettes floppy. Quand son initiative a commencé à prendre de l’expansion, lui et un copain ont piqué les cartes de crédit de leurs parents. Le pot aux roses découvert, les deux adolescents ont décidé de pirater une cabine téléphonique de Bell. « Dans les téléphones des cabines, il existait un son que l’on pouvait émuler, raconte Frédéric Lalonde. Quand tu as 14 ans, tu ne possèdes pas la notion des conséquences de tes actes. Nous utilisions la cabine en face de chez moi. »

À 19 ans, Frédéric Lalonde quitte le cégep qu’il fréquentait. Il l’affiche clairement sur sa page LinkedIn. Sous la rubrique formation, il est indiqué : College drop-out. Il faut dire que la liste des entrepreneurs en technologie qui ont décroché est longue : Bille Gates, évidemment, mais aussi Michael Dell, Steve Jobs, Paul Allen, Elon Musk, Evan Williams et Jack Dorsey, les fondateurs de Twitter, et Evan Spiegel, le fondateur de Snapchat. « Il vaut mieux être drop-out comme entrepreneurs que comme médecins », s’amuse le fondateur de Hopper.

Louis Hétu, le PDG de Coveo, a déjà parlé de Frédéric Lalonde comme d’un « serial entrepreneur » comme l’on parle de « serial killer ». L’expression semble amuser le principal intéressé. Être entrepreneur ne s’avère ni un métier ni une carrière, affirme-t-il. « Les gens qui ont le plus de succès se sont lancés plusieurs fois, avance-t-il. J’ai quitté l’école à 19 ans. Les bons entrepreneurs ont en commun le fait qu’ils posent leur regard dans la réalité. Lorque nous étions une dizaine chez Hopper, j’ai demandé à mon équipe qui avait déjà sauté en parachute ou en bungie. Tous ont levé la main. » Cela traduit une certaine urgence, un désir brûlant d’agir, croit-il.

En 1997, Frédéric Lalonde cofonde Newtrade Technologies, avec Benoît Jolin, une entreprise qui a développé une technologie à norme ouverte permettant la connectivité entre les systèmes de réservation d’hôtel et les canaux de distribution électroniques. L’entreprise a collecté 7 millions $US de capital de risque en deux tours auprès de sociétés de capital de risque locales. Frédéric Lalonde avait 24 ans lors de la première ronde de financement. A-t-il été chanceux, lui demande Pierre Tourangeau. Pas vraiment, répond-il, puisqu’il a eu à passer à travers l’éclatement de la bulle technologique et les événements du 11 septembre en 2001.

En 2002, Newtrade Technologies est vendue à Expedia, alors le plus grand joueur tout numérique dans le secteur du voyage, mais qui envoyait 100 000 fax tous les jours. « Pour Expedia, il s’avérait évident de faire cette acquisition, affirme Frédéric Lalonde. L’entreprise a mis 12 jours pour récupérer l’argent investi dans Newtrade. » Il a passé quatre ans chez Expedia avant de lancer Hopper, qui vient directement faire compétition avec son ancien employeur.

Lorsqu’il a lancé Hopper, Frédéric Lalonde a essayé de convaincre les journalistes québécois de parler de son projet.

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Un article signé Sophie Bernard.