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Trois bonnes raisons de choisir ses premiers clients

Heille! Quand tu commences, il faut que tu choisisses tes clients!  

C’est l’une de ces affirmations que tu reçois avec scepticisme mais que tu écoutes quand même car c’est dit par Marcel Dutil lui-même. Quand tu commences en affaires, tu es heureux d’avoir des clients tout court, non? Doit-on accepter tous les clients? Comment distinguer les bons clients des moins bons? Une fois dans l’action, on comprend qu’il faut choisir ceux qu’on sert avec grand soin! Voici trois bonnes raisons.

 

1- Nos premiers clients sont nos premiers ambassadeurs

Notre mission est de répondre aux besoins de nos clients. Nous comprenons leurs problèmes, nous avons envie de les aider. Ils vont payer pour notre capacité à les régler. Il faut aimer nos clients, en être fier et en parler en rayonnant. Ils nous le rendront bien, car ils seront les premiers à nous référer à d’autres gens qui leur ressemblent.

De plus, nos premières ventes reposent souvent sur un acte de foi. Qu’on se le dise, les premiers clients achètent ce que nous sommes, puisque nous n’avons pas encore fait nos preuves. Ils achètent notre image, nos valeurs, l’espoir de nous voir régler leur problème et leur proposer des solutions. Il ne faut surtout pas les décevoir, nous DEVONS faire nos preuves. C’est un statement bien plus puissant que notre carte d’affaires ou toutes autres stratégies publicitaires.

Il est donc important de mettre toutes les chances de notre côté en sélectionnant les clients que nous avons envie de servir. Mieux vaut dire non à un client potentiel si nous ne pouvons pas le servir merveilleusement bien!

2- Les clients “libres” sur le marché ne sont pas toujours de bons clients pour nous ou pour quelconque entreprise

Mauvais payeurs, clients aux exigences démesurées, féroces négociateurs, acerbes critiques… Dans un contexte de démarrage, avons-nous vraiment les moyens de vivre ces problématiques intenses avec nos premiers clients?

Entrer en relation avec nos clients, c’est aussi poser des questions, s’intéresser à eux et pas seulement au mandat à vendre. En passant, pour quelles raisons avons-nous mis fin à notre relation d’affaires précédente?  

En plus d’être en période de rodage de notre produit ou service, nous pourrions nous retrouver avec des clients qui nous éloignent de notre essence et qui pourraient même nous faire douter de notre succès potentiel. Il ne faut donc pas hésiter à dire non à ceux que nous “ne sentons pas”.

Ils pourraient être de mauvais payeurs…

Croyez-moi, les bons clients qui paient rubis sur ongle, on veut les garder. Les clients plus volatiles et volages peuvent bien souvent s’avérer être de mauvais payeurs. Au moindre doute, investiguons sur les capacités financières de nos clients potentiels en ayant recours à des méthodes comme l’ouverture de compte ou le paiement préalable en début de mandat. Nous serons ainsi rassuré et notre professionnalisme sera remarqué.  

Avec des ressources limitées en période de démarrage, nous n’avons pas les moyens de ne pas être payé. Une telle erreur pourrait être fatale pour le succès de ce projet de vie que nous chérissons.

3- Ils pourraient être insupportables…

Si personne avant nous n’a été en mesure de répondre à leurs besoins, pourquoi nous, entrepreneurs en démarrage, le serions? Les mauvais clients ont souvent du mal à définir clairement leurs attentes. Savent-ils précisément ce qu’ils veulent? Et nous, savons-nous précisément ce que l’on peut leur offrir?

À moins d’offrir un service totalement différencié ou nouveau, pourquoi ce gros client viendrait-il vers nous? Si notre compétiteur ne veut pas de lui, il est fort possible que ce soit un mauvais client. Posons des questions : ‘’Quel fournisseur vous a livré un service que vous jugez exemplaire et ce, pour quelles raisons?’’.

Soyons patients!

Avez-vous bien défini votre offre? Avez-vous balisé vos limites? Surtout, avez-vous imaginé votre client parfait, celui que vous avez envie de servir et de satisfaire?

Soyons patients. L’énergie et l’argent dépensés à servir un mauvais client n’en valent pas la peine. Excusons-nous poliment : “Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure d’effectuer ce type de mandat pour l’instant”.

Un démarrage d’entreprise demande beaucoup d’efforts et de focus. L’incertitude peut vous amener à douter de tout. Les mauvais clients peuvent nous faire dévier de notre trajectoire et nous faire faire des erreurs fatales.

Avec mon expérience, j’adhère sans contredit à l’affirmation de Monsieur Dutil. Il vaut mieux attendre avec patience les bons clients, ceux qui partagent vos valeurs, qui adhèrent à votre façon de faire et qui acceptent vos conditions. À défaut d’avoir l’expérience, écoutez votre instinct d’entrepreneur!

Cet article est une gracieuseté de Nathaly Riverin, fondatrice de Rouge Canari.