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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

 

 

 

Dévoilement du premier Indice entrepreneurial québécois en économie sociale  

Des entreprises en économie sociale dynamiques en matière d’innovation et de stratégies RH 

Montréal, 21 septembre 2022 - Réseau Mentorat dévoile aujourd’hui son tout premier Indice entrepreneurial québécois en économie sociale 2021 Indice ES ») présenté par la Caisse d’économie solidaire, le Chantier de l’économie sociale et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité et réalisé en collaboration avec Léger. L’objectif de cette première édition, intitulée « Entreprendre à échelle humaine » : mettre en lumière le dynamisme entrepreneurial des Québécois en matière d’économie sociale (« ES ») et d’offrir, pour une première fois, une comparaison avec l’entrepreneuriat à but lucratif / privé (« INC. »).  

Un portrait plus complet de l’entrepreneuriat québécois

Alors que le Réseau Mentorat publie l’Indice entrepreneurial québécois depuis 2009, jamais le dynamisme entrepreneurial des Québécois en matière d’économie sociale n’avait été réellement exploré par l’Indice. Le nouvel Indice ES 2021 représente donc une toute première incursion en la matière et a plus spécifiquement mesuré les entreprises de l’économie sociale ayant des revenus marchands provenant de la vente de biens ou services, tant du côté des organismes à but non lucratif que des coopératives. Sa capacité à mieux mesurer le dynamisme entrepreneurial de l'économie sociale vient profondément enrichir cette lecture. 

Innover : au cœur de la volonté des entreprises de l’économie sociale 

L’Indice nous révèle que la grande majorité des entreprises ES sondées veulent investir en innovation dans la prochaine année, et qu’elles sont même légèrement plus nombreuses à vouloir le faire que les entreprises INC. (vouloir investir au moins dans une forme d'innovation : 83,7 % pour ES contre 76,9 % pour INC.). Les entreprises ES sont deux fois plus nombreuses à vouloir innover du point de vue organisationnel également (48,5 % contre 24,8 % pour les INC.). Ce type d’innovation peut comprendre, par exemple, de nouvelles façons de collaborer et de gérer des projets. À l’heure de la pénurie de main-d'œuvre et du choc générationnel, cette agilité et l’importance accordée au facteur humain peuvent s’avérer essentielles à la pérennité des entreprises de l’économie sociale.

Une plus grande résilience face à la pandémie

Après plus de deux ans de pandémie, la vaste majorité (88,7 %) des entreprises ES se disent en bonne posture ou du moins ne se sentent pas à risque de fermeture (avec un taux similaire pour les entreprises INC.). Cet indicateur grimpe à 95,6 % pour les coopératives. Il faut noter en parallèle l’agilité importante des entreprises ES à avoir fait des pivots (transformations numériques, de produits et services, etc.) durant cette même période, puisque 76,0 % affirment avoir apporté au moins un changement à leur entreprise depuis le début de la crise pandémique.

Il en va de même de la santé financière qui est restée stable ou s’est améliorée pour une plus large part des entreprises ES depuis le début de la pandémie. Par exemple, un niveau de trésorerie meilleur ou stable depuis le début de la pandémie : 83,2 % pour les entreprises ES (87,0 % pour les coopératives) contre 63,5 % pour les INC.  

Une meilleure agilité dans les stratégies RH pour améliorer les conditions de travail 

Une majorité d’entreprises ES ont été agiles en matière de stratégies adoptées en ressources humaines, davantage que du côté des entreprises INC. À ce titre, mentionnons l’amélioration des conditions de travail des employés : 84,9 % en ES contre 55,6 % en INC., et l’augmentation des salaires et/ou des avantages sociaux des employés : 74,2 % en ES contre 48,7 % en INC. 

Le recrutement de personnel comporte des défis pour les entreprises ES. En effet, seulement une sur quatre (24,1 %) indique qu’il est facile de recruter de la main-d’œuvre avec les ressources financières dont elle dispose (salaires, avantages sociaux, etc.) - le taux grimpe à une sur trois (34,0 %) pour les coopératives. Enfin, seulement 16,3 % des entreprises ES indiquent qu’il est facile de recruter du personnel qualifié pour leurs besoins.

Autres faits saillants :

  • Impact provincial : la majorité des entreprises ES de l’étude affirment être actives à l’extérieur de leur région administrative, au Québec (57,9 %); 21,2 % indiquent être actives ailleurs au Canada et 19,4 % à l’international.
  • Riche parcours entrepreneurial : un dirigeant(e) ES sur quatre (24,9 %) affirme avoir auparavant possédé une entreprise INC., et plus de la moitié (56,3 %) affirment avoir un ou des parents propriétaires d’entreprise (chez les propriétaires INC. eux-mêmes, cette proportion est de 39,5 %).
  • Profil éducationnel élevé : les dirigeant(e)s ES de l’étude affichent un taux supérieur de diplômés universitaires du 1er cycle (47,9 % contre 36,9 % pour les propriétaires INC.).
  • Entrepreneuriat hybride : 30,5 % des dirigeant(e)s d’une entreprise ES sont employé(e)s (à temps plein ou partiel) d’une autre entreprise ou organisation que celle dirigée.
  • Aide gouvernementale appréciée à l’étape des démarches : 88,2 % des personnes en démarches pour entreprendre en économie sociale et ayant sollicité de l’aide d’organismes gouvernementaux jugent les services reçus excellents ou satisfaisants.
  • Financement participatif nettement privilégié : il est au deuxième rang des sources financières privilégiées par les personnes en démarches en ES avec un taux de 55,5 % (16,3 % chez les entrepreneur(e)s INC.).
  • Chaîne entrepreneuriale : 21 Québécois(e)s sur 1 000 font partie d’au moins une des étapes de la chaîne entrepreneuriale en économie sociale (intentions d’entreprendre, démarches, dirigeant(e)s d’entreprise, fermetures d’entreprise).

Les entreprises de l’économie sociale et leurs dirigeant(e)s affichent une volonté d’innover, une résilience et une agilité remarquables et s’inscrivent à juste titre dans la réponse globale que le Québec doit avoir à l’égard des défis et opportunités socioéconomiques actuels.

Pour en savoir plus sur l’Indice entrepreneurial québécois en économie sociale 2021 et télécharger le rapport : https://indiceentrepreneurialqc.com/rapports/indice-2021/eco-sociale/

Des partenaires-clés de l’écosystème entrepreneurial

L’Indice entrepreneurial québécois en économie sociale 2021 du Réseau Mentorat est présenté par les partenaires suivants : la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Chantier de l’économie sociale et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité et il est réalisé en collaboration avec Léger.

En plus de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal, l’Indice ES peut aussi compter sur les partenaires collaborateurs suivants : AGORAlliance, le Centre de transfert d’entreprises du Québec, l’École des entrepreneurs du Québec, Entre chefs PME, Entreprendre ICI, ÉVOL, OSEntreprendre, le Portail des connaissances pour les femmes en entrepreneuriat et le Réseau des femmes d’affaires du Québec.

L’Indice ES compte aussi sur la collaboration de : Anges Québec, CEDEC Sherbrooke, Sherbrooke Innopole, le Collectif autonome des Carrefours jeunesse emploi du Québec, Économie sociale Laurentides, la Fédération des coopératives de câblodistribution et de télécommunication du Québec, le Réseau COOP, Femmes du cinéma, de la télévision et des arts numériques, QUÉTAL chambre de commerce latino-américaine du Québec, le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, Économie sociale Lanaudière, le Pôle d’économie sociale du Centre-du-Québec, le Comité sectoriel de main d’oeuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire, la Table régionale d’économie sociale Chaudière-Appalaches, le Pôle d’économie régionale du Bas-Saint-Laurent, le Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EESAD), le Pôle de l’entrepreneuriat collectif de l’Est de la Montérégie, le Pôle d’économie sociale de l’agglomération de Longueuil.

Citations

  • « Les entreprises de l’économie sociale et leurs dirigeant(e)s représentent des modèles entrepreneuriaux inspirants et il importe de continuer à les soutenir et à les promouvoir. Les mentor(e)s du Réseau Mentorat sont d’ailleurs là pour les accompagner. Dans un monde où tout se bouscule et se complexifie, le fait que ces entreprises puissent garder le cap sur les humains et les besoins de la collectivité représente une composante essentielle de l’entrepreneuriat québécois et de notre société en général. » – Pierre Duhamel, directeur général, Réseau Mentorat
  • « L’initiative de la Caisse d’économie solidaire de soutenir l’Indice ES 2021 du Réseau Mentorat vient d’une volonté de faire apprécier une force que nous avons vu se construire depuis cinquante ans. À titre de principale institution financière de l’économe sociale, nous constatons que nos membres entrepreneur(e)s se distinguent par leur force d’innovation, leur agilité et leur enracinement durable dans un marché local et régional. » – Marc Picard, directeur général de la Caisse d’économie solidaire Desjardins
  • « L’entrepreneuriat collectif est une force incontestable de l’économie du Québec qui a façonné le développement de nos territoires, soutenu la participation des femmes au marché du travail et contribué à un développement plus équitable et durable de nos ressources. Cet Indice vient confirmer à quel point ces entrepreneur(e)s, au service des besoins et des aspirations de leurs communautés, sont innovant(e)s, ambitieux(euses) et résilient(e)s. » – Béatrice Alain, directrice générale, Chantier de l’économie sociale
  • « L’Indice le confirme, après deux ans de pandémie, les coopératives ont su rebondir et innover malgré les défis de main-d’oeuvre. Plus encore, l’Indice confirme la volonté des jeunes générations à entreprendre collectivement. Ces faits mettent en lumière toute la pertinence de faire reconnaître le modèle d’affaires coopératif auprès des instances gouvernementales afin d’assurer le développement du Québec sur trois grands contributeurs : le privé, le public et le collectif. » – Marie-Josée Paquette, directrice générale, Conseil québécois de la coopération et de la mutualité

Méthodologie de l’étude

Pour établir les taux de la grande chaîne entrepreneuriale (intentions, démarches, propriétaires/dirigeants, fermetures), 19 513 répondants ont été sondés. Pour un échantillon probabiliste de 19 513 répondants, la marge d’erreur maximale aurait été de ± 0,7 %, 19 fois sur 20. Le sondage est ensuite composé de deux grands volets.

Volet A — Grand public issu du panel Web de Léger (sondage Web du 23 novembre 2021 au 6 janvier 2022)
6 228 répondant(e)s à travers la province, âgé(e)s de 18 ans ou plus pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Parmi ces personnes, 3 376 étaient impliquées à l’une ou l’autre des étapes du processus entrepreneurial (économies « INC. » et sociale) (incluant 551 personnes issues de l’immigration). La section du volet A du de l’Indice ES présente les résultats des répondant(e)s étant à l’une ou l’autre des étapes de la chaîne d’économie sociale (235 personnes).


Volet B – Propriétaires et dirigeant(e)s issu(e)s des réseaux des partenaires collaborateurs de l’Indice
(sondage Web du 23 novembre 2021 au 2 février 2022)
Échantillon représentatif de 624 répondant(e)s dont 410 propriétaires d’entreprise et 214 dirigeant(e)s d’entreprise d’économie sociale âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Parmi ces répondant(e)s, 84 sont issu(e)s de l’immigration. Pour un échantillon probabiliste de la même taille, la marge d’erreur maximale aurait été de ± 3,9 %, 19 fois sur 20.

Dans le contexte de l’étude, les entreprises de l’économie sociale représentent les organisations non constituées en capital action qui génèrent un revenu marchand provenant de la production et la vente de biens et services et dont la principale mission est de servir leurs membres et/ou la communauté. Les entreprises INC. auxquelles l’étude réfère sont celles constituées en capital action et dont la principale mission est de générer des profits (sont comprises ici les entreprises avec un seul propriétaire, avec associés ou inscrites en bourse).

À propos du Réseau Mentorat

Le Réseau Mentorat se dédie au développement du plein potentiel des entrepreneurs par le mentorat. En collaboration avec des partenaires, nous créons des relations d’accompagnement durables basées sur l’écoute et le partage, à travers le Québec et la francophonie. Nous croyons que la croissance des entreprises passe avant tout par le mieux-être de celles et ceux qui les dirigent. Grâce au mentorat, nous aidons les entrepreneurs à trouver le soutien nécessaire à leur épanouissement pour qu’ils puissent contribuer pleinement à l’essor économique de leur région. Au Québec, le Réseau Mentorat compte sur l’appui majeur du ministère de l’Économie et de l’Innovation, de la Banque Nationale, de Québecor et de Desjardins, ainsi que sur des partenaires de premier
plan, notamment Barreau du Québec, Cascades, Cogeco, Développement économique Canada, Laval économique, Fonds de solidarité FTQ, Hydro-Québec, Intact Assurance, Léger, RBC Banque Royale et Secrétariat à la jeunesse du Québec. www.reseaumentorat.com

Source

Réseau Mentorat


Pour tout renseignement

Camille Riverin
Coordonnatrice
TACT
criverin@tactconseil.ca
418 717-2403