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Alain Aubut a connu la solitude de l’entrepreneuriat 

Alain Aubut Mentor au sein de SAGE-Mentorat d'affaires

Alain Aubut a dirigé le Réseau Mentorat de 2009 à 2011 (alors « Réseau M »), et la Fondation de l’entrepreneurship de 2011 à 2015. Mais avant de s’impliquer dans le mentorat, il fut entrepreneur. Et sa carrière n’a pas été de tout repos. 

« J’ai été en affaires pendant une vingtaine d’années, se confie-t-il. J’étais très seul. J’ai pris beaucoup de mauvaises décisions. J’ai vécu des décisions difficiles, malgré mes nombreux succès. Quand j’ai vendu ma dernière entreprise, en 2000, un distributeur de logiciels, j’ai demeuré en contact avec des entrepreneurs, en mode relationnel. On partageait certaines expériences. » 

En 2003, Alain Aubut se lance dans la consultation et le coaching auprès d’entrepreneurs. Il sillonne le Québec, la France et la Tunisie. Deux ans plus tard, il découvre la Fondation de l’entrepreneurship. « Ce fut un électrochoc, dit-il. J’ai compris que l’entrepreneuriat me coulait dans les veines. J’ai été complètement bouleversé par l’approche mentorale : une rencontre entre un entrepreneur et une personne qui a de l’expérience et qui n’est pas là pour distiller ses conseils ou faire des rapports. Je me disais que si j’avais eu un mentor, j’aurais sûrement évité un paquet d’erreurs et d’écueils qui m’ont fortement affecté comme entrepreneur. » 

Au sein du Réseau Mentorat, Alain Aubut fait la rencontre de nombreux mentors : « Ce sont des gens tout simplement extraordinaires. Ils m’ont amené à dédier ma vie à cette cause. » 

Il s’implique alors dans le développement du réseau, aux côtés de gens qu’il admire, comme Alain Lemaire, Charles Sirois ou Pierre Karl Péladeau. « Ils croient en cette cause et comprennent que le mentorat peut changer le Québec », dit-il. 

Alain Aubut revient sur la réalité du statut d’entrepreneur : « Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’on se sent souvent très seul quand on dirige une entreprise, dit-il. Elle repose sur nos épaules. On a constamment des questionnements existentiels. Puis, arrive un mentor qui n’a aucun enjeu face à l’entreprise, son environnement ou même sa vie personnelle. Il n’offre qu’une écoute attentive. Il fait réfléchir. » 

Alain Aubut confie que, comme mentor, il a vu nombre de situations difficiles, comme des entrepreneurs aux prises avec des conflits de travail, ou dont le couple s’en va à la dérive. « Ces situations affectent l’entrepreneur et son entreprise, soutient-il. Ça peut aller très loin. Pour le mentoré, le mentor représente une ressource bienveillante, qui a comme seul objectif qu’il soit bien dans sa peau d’entrepreneur. » 

Le mentorat pour entrepreneurs : ça marche  

Les entreprises dont les dirigeants sont mentorés passent davantage le cap des premières années d’existence comparativement à celles dont les dirigeants n’ont pas eu de mentor. Alain Aubut insiste sur cette réalité, mais il va plus loin. 

« J’étais entrepreneur dans les années 1980 et 1990, reprend-il. L’entrepreneur d’aujourd’hui ne vit pas la même chose qu’à mon époque. La vie, la santé, les loisirs, la famille, le couple, le monde des affaires sont beaucoup plus compliqués et stressants. Mais ce qui ne change pas, c’est le fait qu’un entrepreneur a en permanence son entreprise dans sa tête. Même si les jeunes ont des vies plus équilibrées que leurs aînés, l’entreprise est toujours dans leurs pensées. » 

Alain Aubut est conscient qu’un mentor, ce n’est pas un psy. Mais il insiste sur la notion de bien-être. « C’est clair que les gens qui gèrent adéquatement leur entreprise sont généralement très bien dans leur peau, ajoute-t-il. Il y a quarante ans, les entrepreneurs étaient essentiellement en mode action. Ils n’avaient pas cette distance qu’on peut constater de nos jours entre la vie personnelle et celle de l’entrepreneur. Les jeunes sont mieux équilibrés que nous l’étions. Mais ils vivent les mêmes questionnements. » 

D’ailleurs, la première question qu’Alain Aubut pose à sa première rencontre avec un mentoré, c’est : « Comment ça va? » 

Il se dit heureux de son expérience à la tête du Réseau Mentorat. « Je me réjouis que le réseau grandisse sans cesse. Les résultats parlent par eux-mêmes. On ne s’implique pas pour briller. On le fait pour la cause. Les résultats de nos actions, c’est notre paie. Quand on s’implique avec nos valeurs, quand on donne le meilleur de soi-même, et qu’on voit l’influence positive que le réseau apporte à la société, on en retire beaucoup de satisfaction. » 

NDLR : Alain Aubut fait partie des nominés pour le Prix Aline et Marcel Lafrance 2022 du Réseau Mentorat.

 

Propos recueillis par Stéphane Desjardins 

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